3 questions à Patrick Cohën-Akenine

Quel est votre plus beau souvenir personnel ou professionnel lié à la musique de Rameau ?
 
C’était en 1996, ma première production avec les Arts Florissants et également première production Rameau. Nous jouions Hippolyte et Aricie, à l’Opéra Garnier, mis en scène par Jean-Marie Vilégier.

J’ai été marqué par la théâtralité et l’opulence dans le traitement de l’opéra par le metteur en scène, avec Phèdre comme personnage central, et par une belle texture sonore.

Le casting, les chorégraphies et l’effectif orchestral et vocal participaient au faste de la production.
 
En quoi Rameau et sa musique vous interpellent ou vous séduisent-ils ?
 
Par la théâtralité et la précision dans l’écriture instrumentale et vocale. Sa musique se veut au profit d’une grande clarté harmonique, et le soin appliqué dans l’orchestration est remarquable. Il est l’un des premiers à avoir exploré les possibilités procurées par un orchestre, à l’époque l’orchestre royal de musique, de très grande qualité.
 
Quelle est votre œuvre de Rameau favorite et pourquoi ?
 
Les Pièces de clavecin en concert, pour le plaisir de colorer et de dialoguer avec le clavecin.

Ce sont des pièces délicates et très variées, qui rendent  hommage à l’esprit de l’époque.